L’andropause
Fatigue, diminution de la libido, perte de masse musculaire et osseuse peuvent être les symptômes de l’andropause, cette période au cours de laquelle la sécrétion de testostérone diminue chez l’homme. Contrairement à la ménopause, qui touche toutes les femmes, la baisse de testostérone n’affecte que 5 à 10 % des hommes. L’andropause n’est donc pas universelle.
L'andropause, aussi appelée hypogonadisme masculin tardif, se caractérise par une série de changements physiques, psychologiques et sexuels chez l'homme. Cet ensemble de modifications est généralement lié à une diminution progressive du taux de testostérone dans le corps. Cette condition pourrait être apparente autour de l'âge de 45 à 55 ans.
Ce ne sont pas tous les hommes qui vivront l'andropause. En effet, environ 30% des hommes ressentiront les symptômes de l'andropause, dont les principaux sont les suivants :
- baisse du désir sexuel et problème à maintenir une érection;
- insomnie, fatigue, irritabilité;
- troubles de la mémoire et de la concentration;
- palpitations cardiaques;
- diminution de la force et de la masse musculaires;
- variation de la pilosité (barbe et poils);
- bouffées de chaleur et sueurs nocturnes;
- augmentation et nouvelle répartition de la masse graisseuse;
- augmentation de la fragilité des os;
- anémie.
Les symptômes associés à l’hypogonadisme masculin lié à l’âge
La testostérone joue un rôle-clé dans les fonctions physiologiques masculines, influençant la libido, la masse musculaire, la densité osseuse et, peut-être, les fonctions cognitives. Chez les hommes qui ont des taux anormalement faibles de testostérone circulante, des symptômes spécifiques peuvent être présents avec une prévalence supérieure à celle observée chez des hommes du même âge « normogonadiques » :
- d’ordre sexuel : érections matinales rares, dysfonction érectile, baisse de la libido (moindre fréquence des pensées d’ordre sexuel) ;
- musculosquelettiques : importante diminution de la capacité à mener une activité physique vigoureuse (par exemple, courir, soulever une charge lourde, pratiquer un sport intense), diminution de la densité osseuse ;
- psychiques : irritabilité, perte de motivation, fatigue, tristesse, voire dépression .
Ces symptômes aboutissent à une diminution significative de la qualité de vie.
Parce que la plupart d’entre eux sont également constatés chez des hommes jeunes souffrant d’hypogonadisme avéré, un lien de causalité avec la baisse des taux circulants de testostérone est envisagé.
Quelles sont les causes d'un taux de testostérone bas ?
L’andropause chez l’homme n’est pas une maladie, mais la conséquence d’un processus physiologique normal de vieillissement. Les cellules de Leydig, au niveau des testicules, sécrètent la très grande majorité des hormones mâles (c’est-à-dire la testostérone). Si cette sécrétion diminue, cela a pour effet de booster la sécrétion de l’hormone lutéinisante au niveau de l’hypophyse, elle-même chargée de stimuler les cellules de Leydig. Un rééquilibrage hormonal se fait alors. Mais avec l’âge, la réponse des cellules de Leydig à la stimulation de l’hormone lutéinisante peut être beaucoup plus faible. Par ailleurs, avec l’âge, le taux de SHBG ou Sex Hormon Binding Globuline augmente. Or, la SHBG est la protéine de transport de la testostérone. Elle se lie en effet à la testostérone pour en entraver l’action. Plus le taux de SHBG est élevé, moins il y a de testostérone libre, et donc moins il y a de testostérone active au niveau des cellules. Il est à noter que d’autres causes que le vieillissement peuvent conduire à une augmentation du taux de SHBG, et donc à l’andropause : il s’agit de certains médicaments utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie, le cancer de la prostate ou encore la cirrhose. Par ailleurs, des facteurs de risque ont été identifiés, qui favorisent la survenue de l’andropause : c’est le cas du tabagisme, de la consommation régulière de drogue, du surpoids et de l’obésité, du stress chronique, de la sédentarité, de certaines maladies chroniques, de certains traitements médicamenteux (antiépileptiques, corticoïdes…), ou encore de troubles du métabolisme (diabète, cholestérol).